Latifa Ibn Ziaten est née à Tétouan au Maroc le 1er janvier 1960. Mariée à l’âge de 17 ans, au Maroc, elle suit son mari, en France, afin de construire un foyer et une vie meilleure.
Sa vie, en France, à ses débuts, fut difficile. Il lui a fallu s’adapter aux différences culturelles et modes sociales que proposait ce nouveau pays. Elle les découvrait à travers de nouvelles rencontres qui lui ont permis d’évoluer et de comprendre « la vie en France ». Dynamique et courageuse, Latifa, lors de son arrivée, souhaitait apprendre la langue, trouver un emploi, car très attachée à son indépendance, elle ne voulait pas se cantonner à être uniquement mère au foyer.
Elle voulait s’ouvrir aux autres, apprendre et avancer dans cette nouvelle vie. Mère de 5 enfants, 4 garçons et une fille, elle éduque ses enfants de la même manière, sans distinction de sexe.
Très proche de la scolarité et de l’éducation de ses enfants, il lui tient à coeur de leur transmettre cette double culturelle marocaine et française. Latifa veut que ses enfants réussissent et qu’ils comprennent la chance qu’ils ont de suivre des études, clé de la réalisation de leurs rêves, une chance qu’elle n’a pas eue. Elle voit grandir ses enfants.
Jusqu’au drame qui a touché sa famille, ce 11 mars 2012.
Mohammed Merah, un terroriste vient de tuer 7 personnes. La première victime est un jeune militaire français, un soldat de la République. Il s’agit de son fils, Imad.
Sa vie est bouleversée. Après avoir solidement, durant des années de labeur, construit sa famille où chacun avait une place particulière dans son coeur, ce terroriste lui ôte de manière cruelle son enfant, son fils. Un homme, fier de ses valeurs qu’il a défendues jusqu’à son dernier souffle.
Aujourd’hui, la vie de Latifa a changé. Elle a pris un autre tournant. Mère courage qui refuse de se réfugier derrière une tristesse inconsolable, elle reste debout et fonde une association. Elle a pour mission de tendre la main à tous, y compris à ceux qui sont la cause de sa blessure. « Plus jamais de Merah », ce sont ses mots !
De sa douleur, elle fait une force au service de la jeunesse de France.
Son courage, sa dignité et son discours pacifiste font d’elle une personnalitée reconnue et admirée par le plus grand nombre.
Elle a appelé son association « IMAD, pour la Jeunesse et la Paix ».